Événement Networking chez Roger Vivier

Pour la rentrée de PWN Paris, le pôle Network, en partenariat avec la Maison Roger Vivier, nous ont concocté un premier événement très glamour : la rencontre avec Ines de la Fressange, iconique parisienne au rayonnement international et ambassadrice de la Maison Roger Vivier, où elle nous accueille à cette occasion.

Il est 19 heures, il flotte sur Paris un air d’été indien. Au 29 de la rue du faubourg Saint-Honoré, les invités arrivent petit à petit et rejoignent le premier étage de la boutique Roger Vivier. Ils sont accueillis par les membres de PWN Paris et par nos hôtes, Marie-Carmen Havas, directrice commerciale international, Frédérique Levoy, directrice de la boutique et leurs collaborateurs. Toutes et tous sont élégamment vêtus de noir pour mieux mettre en valeur les souliers de la dernière collection : des spartiates noires, à l’allure sportive, ornées d’un ou plusieurs strass, un brin provocateur ! Un style qui résume à lui seul l’ADN de la Maison Roger Vivier, tout comme leur pétillante ambassadrice, Ines de la Fressange.

Nous avons le privilège et le plaisir de découvrir la magnifique boutique et ses collections de souliers et d’accessoires. Des images nous envahissent comme celle de Catherine Deneuve portant les fameux escarpins à boucles d’argent dans Belle de Jour de Bunel. Cependant, les couleurs pétillantes des escarpins aux talons créatifs (aiguille, virgule, bobine ou encore trompette, témoins du talent créatif de Monsieur Roger Vivier), nous sortent de notre rêverie. Françoise Derolez, co-présidente de PWN Paris, nous a rejoint, les discussions vont bon train.

Puis soudain, elle est là, au milieu de nous. Sa présence est lumineuse. Elle attire le regard et subjugue. Elle se livre d’ailleurs à une petite séance de photos, prenant la pose, ça et là, pour notre plus grand plaisir. Puis, elle s’assied nonchalamment sur un tabouret de bar, faisant face à son auditoire, le sourire pétillant, le regard vif, nous signifiant ainsi qu’elle est prête. L’interview peut commencer !

Christina Balanos, VP Network, habile chef d’orchestre de l’événement, amène alors Ines de la Fressange à nous livrer des événements de sa vie professionnelle mais aussi de sa vie personnelle. Le silence se fait, nous sommes toutes ouïes ! Nous découvrons une femme libre, drôle, sincère, modeste, battante, qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Une femme guidée par son intuition, sensible à l’esthétisme et au beau.

Ines est multiple. Mannequin, égérie Chanel, styliste, chef d’entreprise, journaliste et j’en passe … Elle est avant tout une mère de famille. Gérer vies professionnelle et personnelle, n’a pas été toujours facile ! Elle nous confie s’être rendue compte avec le temps qu’on ne peut pas être parfaite, et au travail et à la maison. Qu’il faut l’accepter. A ce propos, elle nous livre sa fameuse recette du gâteau pour l’école « il suffit de l’acheter à la boulangerie, l’abimer un tout petit peu, l’envelopper d’aluminium et on donnera l’impression qu’il est fait maison !». Et de conclure, tel un mantra : « A force de vouloir être parfaite, on passe de temps en temps à côté de l’essentiel ».

Ines est aussi une femme pleine d’humour, qui s’investit à 100% dans ce qu’elle fait, une femme qui entreprend.

Dans les années 80, elle rejoint Karl Lagerfeld pour incarner l’image de la femme Chanel. « A l’époque, les femmes disaient : « ma mère s’habille en Chanel », voire pire « ma grand-mère … (rires)» . La Maison Chanel a besoin d’un souffle nouveau. Elle passe dorénavant ses journées dans le studio de création aux cotés de Karl, pour les essayages, mais pas que. Sa curiosité, son professionnalisme et sa soif d’apprendre lui permettent d’aller au-delà de son rôle d’égérie. Comme elle le dit elle-même « j’ai une tendance à être un peu bavarde et à donner mon avis », elle suggère à Karl de nouvelles idées, comme un jour, celle d’un manteau. Il lui demande de faire un croquis, elle s’exécute. Et imitant la voix de Karl, elle raconte « Ahhh, y’a pas de poches, y’a pas de boutons, y’a pas de coutures ! Ils ne vont rien comprendre à l’atelier (rires) ». Elle apprend le métier de styliste, dans une des plus grandes maisons de mode, auprès d’un des plus talentueux professeurs. Cerise sur le gâteau, ses suggestions vont réaliser de très bons chiffres d’affaires, ce qui ne laisse pas insensible le président de Chanel …

Quand, quelques années plus tard, elle décide de se lancer dans l’entrepreneuriat et de créer sa propre marque de vêtements inspirée de son vestiaire, ce dernier la présente au Président de Louis Vuitton. Il décide immédiatement de l’accompagner en devenant son partenaire financier. Et c’est un succès, ses collections se vendent rapidement dans le monde entier avec cinq boutiques, des corners dans les grands magasins, etc. La suite de cette aventure sera plus compliquée.

Ines, c’est aussi une femme guidée par son enthousiasme et son intuition. Quand Diego Della Valle lui demande de relancer la marque Roger Vivier, elle répond du tac au tac « Quelle idée géniale !» alors que dans ce genre de situation, en général, ce sont des hommes d’affaires que l’on sollicite. « C’était très atypique ! ». Mais, il veut une parisienne pour une marque de mode française chic et élégante, pour que Roger Vivier devienne une Maison. Elle reprend la marque en s’appuyant sur son intuition et va même jusqu’à imposer à Diego Della Valle de jeunes architectes sans expérience pour la conception de la boutique de la rue du faubourg Saint Honoré. Mais comme elle y croit fort, il lui fait confiance et ça marche !

Ines c’est aussi une femme simple et généreuse. Après une heure d’interview, la soirée se poursuit avec un cocktail et Ines de la Fressange, butinant de groupe en groupe, offrant aux quarante membres de PWN Paris un moment inoubliable.